BLOG D'ANAÏS par Gérard CABANE

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134 - DOUCEUR, EDUCATION, POLITESSE, TRAVAIL, EMPATHIE.... CES VALEURS QUI SE PERDENT.

 

 

 

 

Oui, je sais, tout va très vite, tout est touché par la frénésie, la vitesse, le changement de cap, d'idées, de sexe ou que sais-je encore le zapping infernal des êtres et des choses.

Un jour on aime un tel, le lendemain on le déteste, un jour on est omnivore, le lendemain végétarien et ainsi pour la plupart des gens.

Mais dans ce maelstrom des jours qui passent, abrutis d'informations et de publicités, phagocytés par les biens de consommation, les loisirs, les RTT  et les congés maladie qui détruisent notre entendement, nous perdons chaque fois un peu plus de ce qui faisait notre richesse, je veux parler de la "valeur humaine".

Oh ! Bien sûr, elle ressurgit à chaque catastrophe comme si, d'un coup, l'être se rendait compte que le coup du sort était passé tout près, mais, une fois l'émotion retombée, chacun repart à sa guerre qui n'est pas celle du voisin.

Dans cette litanie du temps on a oublié l'essentiel, ce qui fait l'humain de tous les jours, ces mots que j'ai posés en titre et qui furent, toute ma vie, comme le symbole de l'homme face à l'animal.

Aujourd'hui, bien souvent, ce sont justement et à bien des égards ces animaux qui deviennent ce que nous aurions dû rester.

L'homme est retourné dans son antre avec sa "home télévision", son smartphone et son quant-à-soi, égoïste par nature, goinfre par envie, fainéant par tentation. Le principe de la relation humaine étant de régler les conflits.

En voiture, au travail, dans la rue ou dans les urnes.

Et moi j'ai envie de vomir.

Être doux c'est devenu un signe de faiblesse, être poli c'est être con, travailler c'est ringard, comprendre les autres une perte de temps, enfin quoi aujourd'hui il faut montrer ses muscles. Normal me direz-vous l'intelligence est en perdition devant l'afflux des plus de 80% au bac qui ne savent pas écrire.

Combien de fois me suis-je étonné de ces hommes qui, au restaurant, s'asseyaient face à la salle, laissant leurs femmes, leurs compagnes, enfin celles qui les valorisent, face à un mur décoré d'un tableau représentant un pot de fleurs ! Et les coudes sur la table, et je te gratte le nez, le pied ou les couilles...

Ecoeuré des portes non retenues, des doublements en voiture idiots, des grattages de files, des déchets balancés et des bedaines ouvertes.

Colère, colère sourde devant ces petits "humanistes" gueulant contre le contrôle des migrants mais toisant le paumé, assis par terre et tendant la main à la porte des églises ou des grands magasins.

Quant à la douceur, ah la douceur !

Que voulez-vous, l'homme ne la connaît que parce qu'il veut quelque chose, une femme, un service, un bien, mais ensuite elle rejoint daredare les illusions perdues de ceux - ou celles plutôt - qui y croyaient !

En fait c'est je crois la plus grande honte du genre humain, ne plus savoir caresser, sourire, aimer avec tendresse, rejoignant en cela l'immédiateté des temps nouveaux.

Je suis, non je deviens, une vielle baderne, un truc qui n'est plus en magasin depuis bien longtemps mais quand il m'arrive d'être " dans le monde " je fais figure, on s'étonne, on s'esbaudit, on est surpris et presque on m'engueulerait parce que je laisse passer une femme en lui tenant la porte.

A vrai dire, ce n'est pas tout à fait vrai.

La femme, elle au moins apprécie, et ça, croyez-le ou pas, ça vaut bien un clair de lune à Maubeuge.

Tiens voilà que ça me reprend la couillonnade !

Un gamin vous-dis je, un gamin ! Oui mais un "gamin" éduqué, vous savez l'éducation, encore un truc d'avant ça !



07/09/2017
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