7 - FLANBY ET AUTRES PETITS AMIS
Il fut un temps où le Président de la République se payait ses propres cigarettes.
Le même - De Gaulle pour ne pas le nommer - avait mis un point d'honneur à ne pas profiter de sa position pour améliorer son ordinaire, sa résidence personnelle La Boisserie ne fut par exemple jamais rénovée ou agrandie pendant et après son septennat, et, si elle fut rafraîchie ce fut avec ses deniers personnels. Il voulait ainsi trancher avec ses prédécesseurs jubilant dans les ors élyséens tout en distribuant des prébendes et gratifications à leurs proches ou à leurs amis.
On peut considérer que son successeur, Pompidou, a su garder cette "réserve" d'homme près du peuple même si son goût pour le champagne, Brégançon et quelques banquiers bien en cours auguraient déjà de ce qui allait advenir.
Ensuite Giscard avec ses diamants, ses chasses africaines tant pour le gibier que pour les femmes callipyges aux fesses noires ouvrit une brèche que Mitterrand en florentin qu'il était agrandit à sa démesure. Je n'oserai - entre autres ( n'oubliez jamais les jardins de l'observatoire) - vous rappeler votre argent dépensé à la garde, l'éducation et la protection de sa fille adultérine. Puis vint Chirac avec ses escapades japonaises, ses voyages accompagnés, ses vacances dorées et enfin Sarko avec ses stylos, ses montres, sa Lanterne et le reste tout aussi risible.
Bien me direz-vous mais Flanby ?
Eh bien quoi Flanby, c'est Flanby avec un air de pas y toucher, vingt kilos perdus pour se faire élire vite repris à force d'ingurgiter nos petits fours, des vespas, des femmes aussi, des voyages, la Lanterne, Brégançon encore, la transparence, l'insignifiance, le j'y suis j'y reste enfin quoi l'exemple même de notre classe politique devenue incompétente et intrigante érigeant le mensonge et les promesses en code pour se faire élire voire réélire, faisant de ce qui devrait être un service rendu à la nation une nation au profit de quelques uns.
En fait, et c'est là tout mon propos, je ne supporte plus ces hommes et ces femmes dit "politiques". J'ai honte quand je les vois sur la scène internationale attendant que les autres se déclarent ou prennent positions, frileux, peureux, accrochés à leurs sondages, toujours derrière et jamais devant.
Devant.
Oui, devant les caméras, les objectifs, les médias - ah ! Les médias ! - faisant la queue à la télévision ou dans les rédactions matinales, cherchant l'éditorial, la une, la première place. Oui, devant mais pas là où il faudrait, pas là où ça cartonne, pas là où on les attend, pas là où les coups se prennent. Que voulez-vous n'est pas le capitaine Nemo qui veut ! Les mensonges de Taubira répondent au cynisme de Le Pen, la pavane de Ségolène à l'hallali de l'UMP, les millions de Cahuzac aux billets de banque de Guéant. Et pendant ce temps là Flamby "gouverne", gagne du temps au temps et attend dans ses tapis épais une éclaircie qui ne viendra jamais.
Tous pourris ? Non bien évidemment mais à coup sûr insignifiants, plats, creux, lénifiants et la main tendue, ou du moins sur le coeur et jurant de leur honnêteté là où il ne devrait y avoir que de la joyeuseté comme dirait Rabelais, Rabelais qu'ils n'ont pour la plupart jamais lu, de cette joyeuseté perdue car avec ces tristes sires la comédie devient tragédie.
Je ne suis pas amer juste écoeuré car cette gangrène atteint nos villes et nos élus proches. Tous vont à la soupe, tous en profitent, tous se cherchent des excuses, tous se compromettent. Que voulez-vous c'est devenu un métier la politique, une rampe de lancement.
Une rampe de lancement ?
Un coup de pied au cul oui, un vrai bon coup de pied au cul pour les foutre en l'air.
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